Depuis 2015 et en particulier depuis l’été 2018, la thématique de la collapsologie rencontre un écho croissant auprès des médias : presse quotidienne ou périodique ( ), télévisions, radios, blogs, webseries, etc. [refs le monde, libé, C8, next, ] contribuent à faire connaître cette nouvelle « discipline scientifique » aux contours encore mal définis, mais particulièrement anxiogène. Comme l’indique Pablo Servigne, qui et à l’origine du terme en France, la collapsologie traite de l’ « effondrement » en cours du monde dans lequel les êtres humains vivent aujourd’hui :
La collapsologie est l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder.
SErvigne P.,
Comment ce concept peut-il être compris par le citoyen, quel que soit son niveau de sensibilisation, alors qu’il est sans cesse sollicité par les discours incitatifs des décideurs ou encore optimistes des « écologistes traditionnels » : il est encore temps de mettre en place une croissance verte, un développement durable, une transition énergétique.
Un étude récente s’intéresse à analyser les regards des français par rapport à l’écologie. La grande majorité accomplissent les écogestes de base : tri des déchets,
L’ouvrage essentiel de J. Diamond (Effondrement) a permis de populariser le terme et le concept associé liés aux formes et aux causes des déclins civislisationnels qui ont pr être rencontré par le passé.
Introduire un nouveau terme, dans un contexte de changement en cours des perceptions, des points de vue et des postures, est un exercice délicat. Le terme est appelé à être manipulé par un ensemble de personnes de profil différents : des scientifiques, des personnes « averties » possédant une culture minimale dans un domaine, des spécialistes de la médiatisation, le grand public qui commence à s’approprier un terme en résonance avec ses propres représentations.
D’autre part, le nouveau terme vient inévitablement en résonance avec d’autres termes comparables, soit par sa construction, soit dans sa sémantique. Ainsi Servigne, quand il introduit les termes « collapsologie » et « collapsosophie », semble implicitement se référer à dautres termes tel ques « philologie » et « philosophie ».
Il parait essentiel de proposer un vocabulaire précis et non ambigu (un champ lexical), en premier lieu dans la phase de maturation des concepts. Par la suite, les termes utilisés pourront être déclinés, regroupés, ajustés, modifiés au fur et à mesure de l’affinement de concepts et des besoins de diffusion plus large (vulgarisation). Dans cette phase initiale, l’essentiel est la précision, la richesse et la non-ambiguïté des concepts manipulés.
Pour initier cette étude, nous partirons de 3 termes permettant aujourd’hui de manipuler les concepts clés du champ d’étude qui nous intéresse : effondrement, collapsologie et résilience. Dans notre contexte, chacun de ces termes peut désigner des concepts, des notions, des idées différentes : concepts sous-jacents, portée, etc.
Nous nous appuierons au maximum sur les règles les plus courantes concernant la morphologie lexicale : en français et dans le domaine scientifique, les termes sont très souvent construits à partir :
- de racines (issues du grec ou du latin) précisant le domaine concerné. Exemple : socio, racine latine issu du latin socius (« uni, partagé, mis en commun ») évoquant la vie en société.
- de suffixes et de préfixes permettant de préciser le concept, le regard porté l’objet concerné précisé dans la racine. Par exemple, dans les sciences, il existe des suffixes très couramment utilisés :
-le suffixe -isme fera référence à un courant d’idées associé au concept central précisé dans la racine : socialisme
-le suffixe -logie fera référence à l’étude scientifique du domaine associé : la sociologie s’intéresse à - l’affixe (c’est à dire soit un suffixe, soit un préfixe) -phil-, fait référence pour un humain au fait d’aimer, d’apprécier, d’être attiré par : philanthrope, hémophile, sociophile, philosophie.
Un scientifique aime la précision. Dans la grande période de maturation des concepts et idées qu’a constitué le 19ème siècle, une attention toute particulière était portée par le scientifiques de l’époque
Petite digression sur l’imprécision constitutive de la mouvance « écologiste ». La majorité du champ lexical utilisé est biaisé par des imprécisions, des emprunts abusifs.
Ecologie : littéralement
Economie : gestion de la maison
Si on reprend la définition de Servigne, et dans cette période actuelle de maturation des idées, se posent très rapidement 3 questions :
- quel sens donne t-on au terme effondrement ? S’agit-il d’un événement, d’un processus. Servigne répond partiellement à cette interrogation, sans préciser la faon peut analyser un processus en cours. Quels sont ses instruments de mesure ?
- Pourquoi limiter à l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle. D’une part, celle ci n’est pas encore effondrée, d’autre part, il existe des systèmes complexes en interaction avec l’humain dont il est légitime d’évoquer l’effondrement : il est légitime de parler d’effondrement des populationstions d’insectes, d’effondrement des ressources du métal argent qui est appelé à disparaitre verns les années 2030 sans aucune esport de reconstituion avant quelques centaines de millions d’années.
- Comment peut-on étudier ce qui pourrait succéder à la civilisation ?
Or de nombreux travaux s’intéresse à étudier à des données moins anthropocentrées. Dans le passé, on a pu assister à l’effondrement de certaines populations d’animaux, de végétaux, sans que celui ci
Il permet d’aborder la question de l’effondrement probable de
Il semble également faire l’objet de débats importants au sein de petites communautés qui tentent aujourd’hui d’en diffuser l’utilisation.
Un ensemble de termes lié
Définition originelle :
Servigne :
La collapsologie est l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder.
L’effondrement d’un système complexe est un processus au terme duquel ce système connait des dérèglements tels que sa survie n’est plus assurée.
Les systèmes concernés peuvent être tangibles ou abstraits :
- physiques, chimiques, biologiques
- conceptuels
- sociaux ou civilisationnels
« c’est le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi »
Cette définition demande des précisions
Résilience : de quoi
On peut pas faire grand chose anvec eux.
Une suel catégorie de personnes : on va se retrousser les manches et construire des canots de sauvetage
